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Très beau poème de Yann qu'il a bien voulu me faire, à ma demande, lors du départ de nos amis pour des raisons personnelles


BRUME Silhouettes
Qui s’éloignent
Lentement
Vers l’horizon.
Silhouettes
Esquissées
Dans la brume.
Le feu
Reste allumé
Au centre
Du campement.
La lumière
Brille
Encore
Dans la nuit.
La tribu
S’est séparée
Mais
Les étoiles
Sur le velours
Noir
Du ciel
Scintillent.
Larmes
À la surface
Des yeux
Qui regardent
Partir
Les anges.
Un jour
Reviendront
Autour du foyer
Les frères
Et sœurs
Du vent
D’espoir.
Un jour
Prochain.
Résurrection LXXXIII
Dimanche 08 septembre 2002
à tous les ami(e)s du groupe

lundi 10 août 1998

POEMES INEDITS

DE

Christian CHABELLARD

Nocturne

La nuit s’écoule doucement

Les maisons se sont endormies

l’Adour sous la lune d’argent

semble être pris de nostalgie

Quatre heures sonnent au vieux clocher

de l’église de Saint-Esprit

dont le tic-tac semble bercer

le sommeil des endormis.

 

Les jours bleus

Prés joyeux, arbres en fleurs

eaux limpides, oiseaux du ciel

tout respire l’ardent bonheur.

Le printemps radieux étincelle.

Verts vallons, riantes vallées

s’apprêtent à accueillir l’été.

Le ruisseau vagabond s’étire

en flânant près des roseaux

et la fleur des bois se mire

dans le pur cristal de l’eau !

La Cote des Basques

Portées par les vents de la mer, voici les vagues superbes qui viennent mourir sur

les lumineux rivages bordés de sable d’or.

Merveilleux mystère que ce mouvement sans cesse renouvelé, haletant, plein de

vie, parfois effrayant de puissance... parfois tellement calme que l’on dirait

qu’il va se figer à jamais !

Mystérieux océan, reflet d’un ciel toujours changeant,

tu n’es jamais le même et tu es un constant ravissement

pour nos yeux éblouis !

Comment ne pas croire au Très Haut qui a su créer ton mouvement sublime

et te sortir du néant, qui a su créer l’astre du jour pour faire étinceler

l’écume de tes vagues, et l’astre de la nuit pour te donner ta parure

scintillante et majestueuse.

Comment ne pas t’aimer O mer ? Toi le berceau de notre vie ! (1974)

L’hiver

L’hiver est arrivé dans nos douces vallées.

Les arbres des forets dressent vers le ciel

leurs branches toutes nues effeuillées.

Le tapis blanc de neige reflète l’arc-en-ciel.

De la dernière bourrasque, les oiseaux éperdus

ne savent où trouver la nourriture divine

et viennent becqueter aux abords de nos rues

le peu de grain posé par l’homme qui chemine.

C’est maintenant l’hiver, les oiseaux sont partis,

plus de vertes feuilles aux arbres et bosquets,

plus de raisins sur la treille jaunie...

La demeure

Assis sur un coteau entouré de vallées,

de grands bois enchanteurs, de chemins sinueux,

non loin du bel Adour et des montagnes bleues

Urcuit est un village des belles Pyrénées.

Une maison de rêve perdue dans les feuillages

où les oiseaux du ciel adorent s’abriter

chantant l’hymne à la vie en joyeuses roulades

c’est là que tous les miens sont venus s’abriter.

Des écureuils roux, des lapins de garenne

viennent boire sur la feuille la rosée du matin

grignoter quelques glands dans les branches d’un chêne

ou bien goûter les herbes fleurant le romarin.

Comment ne pas aimer le charme et la douceur

de la dernière demeure que déjà nous aimons,

souhaiter vivre en paix, en des jours de bonheur

les heures de notre vie en pleine communion.

Le chien

Tête de boule chaude qu’on nourrit, qu’on élève. Petit animal qui cahote

sur ses pattes, glisse sur les postérieures, écroulé sur son ventre tendre et mou

de bébé trop nourri. Chien enfant que l’on aime, que l’on instruit du mieux

qu’il peut. Dont on a la fierté de la patte donnée. Dont on a la tendresse,

la chaleur, le silence qui parle, les yeux qui vous regardent. Chien compagnon,

chien de la promenade qui gambade avec vous, s’en va pour revenir avec le plus beau

des présents : un caillou, une branche, son amour qui rythme votre vie et vous force

à la vie. Chien qui donne : un regard, la poussée d’une tête, un œil doré d’amour,

une patte. Chien qui accepte un soin, une caresse, une tape, un reproche.

Chien qui est votre enfant, mais qui devient le parent qui vieillit avant vous,

que vous voyez marcher lorsqu’il aimait courir, se lever pesamment, venir vers vous

avec la lenteur de l’âge. Chien qui s’abîme, s’use avec la vie, chien qui déroule

en douze ans une vie, vieux chien qu’on aime, et qui s’éloigne, et qui s’en va,

qui est parti et que l’on pleure.

En souvenir de Cha-an

" mon chien "

Mon ami à quatre pattes

Mon chien s’en est allé à l’aurore d’un jour

vers le lien mystérieux d’où l’on ne revient pas

C’était mon compagnon, mon ami de toujours

et comme les humains il connut le trépas.

La maison désormais se retrouve sans lui. Il repose en forêt sous les feuilles jaunies.

Plus jamais son accueil, son regard tendre et doux

ses jappements de joie, son amour un peu fou.

Je garderai toujours le souvenir ému

de cet ami charmant et à jamais perdu.

Et je comprends très bien que l’on aime son chien

quand beaucoup d’hommes hélas ! ne valent presque rien.

A ma mère

Je viens, à ma façon, te souhaiter bonne fête

en te faisant ces vers que je vais t’adresser

car c’est bien mieux que les fleurs que l’on jette

et de lire et relire on ne peut se passer.

Si taquiner ma muse fait éclore un sourire

sur ton si cher visage, et allume tes yeux

d’une douce clarté et, à ton cœur soupire,

alors sera comblé le plus cher de mes voeux.

Bonne fête maman, bonne fête chère mère

sur les ailes du vent je t’adresse un baiser

tout empli de tendresse d’amour et de lumière.

Un baiser dont je souhaite qu’il puisse te griser

.... de maternelle joie ....

Biarritz le 26 mai 1976

A ma mère,

ces modestes alexandrins.

Voici venu le temps, le temps des heureux voeux.

Le moment où l’on pense à sa vieille maman

et l’on désire pour Elle de nombreux jours heureux.

Et l’on souhaite et l’on veut que ce soit pour longtemps.

Cela est mon espoir et mon plus grand bonheur

mon voeu à moi son fils, et je puis bien le dire...

c’est de longtemps encore la serrer sur mon cœur,

plaisanter, lui parler, et puis l’entendre rire.

Car son rire et ses yeux, son parfum et sa voix

sont des choses à jamais enfouies au fond de moi.

Ce qu’est une maman, n’est pas un souvenir,

c’est un sentiment tendre et qui ne peut périr

c’est bien mieux que le mieux que ma maman à moi.

Bonne année 1977.

Voir l'épée de Damoclès et Christus


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